Félicité,
du latin, felix, felicis, qui produit du lait.
Félix ou l'homme heureux
Felix, ou l'homme qui connaît la félicité, la béatitude, le bonheur parfait. Une félicité qui bien sûr ne pouvait, selon l'Eglise, ne se trouver qu'en Dieu. C'était le "Bonheur parfait promis aux élus après leur mort".
Au dix-huitième siècle, l'Académie précise "Quelques Philosophes ont fait consister la félicité dans l'indolence". Mais s'empresse de rappeler dans un autre exemple "Les félicités de ce monde sont peu durables".
Ce n'est qu'au dix-huitième que la Dame entérinera définitivement un sens beaucoup plus matériel : "Jouissance des biens qui peuvent satisfaire le corps et l'esprit".
Une félicité comme celle que La Fontaine évoque dans sa fable. Rappelez-vous ! Le chien promet au loup " Os de poulet, os de pigeons et maintes caresses". Celui-ci alors "se forge une félicité".
Félicité et fécondité
Felix serait dérivé du substantif fela, la mamelle et aurait signifié à l'origine qui donne du lait. Puis qui donne des fruits, fécond, fertile. Et finalement
fécondant.
L'homme fécond, à la nombreuse descendance est favorisé par les dieux, il connaît la félicité, il est heureux.
Quant à la femme … elle porte le bonheur en elle, elle qui répand le lait, et tire de là son nom.
La félicité du loup
Pour en revenir à notre Loup ... Ni le lait, ni les fruits qui devaient tomber de la table du maître ne l'ont séduit, et il ne connut jamais la félicité promise.
C'est que, voyant le col du chien pelé, il s'inquiéta ! Le Dogue le rassura, ce n'était rien, ou presque … juste … le collier dont je suis attaché …peut-être !
Maître Loup, on le sait, "s'enfuit" alors, " et court encore". Eh oui, Maître Loup, tu as eu raison, si la félicité est dans l'écuelle et les caresses, le bonheur, lui, on le sait depuis Paul Fort, est dans le pré, cours-y vite, cours-y vite …. Il sera toujours temps d'atteindre la félicité des clercs, après ta mort, près de ton Dieu.
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